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Date de création : 25.11.2012
Dernière mise à jour : 18.05.2025
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La magie des années 80-90

Publié le 16/11/2019 à 12:37 par wytelia

Salut chatons et poulettes. Bientôt ce sera Noël, la super fête commerciale où les enfants de classe moyenne ruineront leurs parents déjà en équilibre niveau budget avec des tas de jeux vidéos, des jouets ou lego à licence hors de prix ou coffrets DVD. Les familles seront forcées de se réunir autour d'un repas le soir ou le matin pour discutailler de cette fabuleuse année tout en évitant habilement les sujets qui fâchent avant que la journée ne soit finie et ne plus avoir à se parler jusqu'à l'année prochaine. Et bien pour fêter ça à l'avance (car tout sort en Novembre afin de tout les stocks soient écoulés avant fin Décembre), je vais vous parler de films d'animations en VHS quand j'étais gosse qui datent d'avant les années 2000. La plupart d'entre eux avaient un point commun (en fait deux si on compte le fait que c'étaient des enregistrements sur la télé sur une VHS vierge, et donc bien moins cher que dans le commerce XD) : leur titre.

 

En France dans les années pré-2000, le mot magique était... "magie" justement. Pas encore associé à l'héroic fantasy comme c'est le cas depuis la sortie du Seigneur des anneaux, la magie était un patchwork dans lequel on pouvait y associer tout et n'importe quoi, ça faisait rêver les enfants. Du coup les dessins animés qui étaient à l'époque considérés exclusivement pour les gosses ont vu lors de leur importation en France leur titre modifié pour gagner en visibilité... inutile de vous dire que le calcul était foireux car ces films d'animations sont pour la plupart complètement oubliés.

 

Citons donc entre autres : Le voyage d'Edgar dans la forêt magique (Once upon a forest), Les quatre dinosaures et le cirque magique (We're back ! A dinosaur's story), Le lutin magique (A troll in Central Park), Richard au pays des livres magiques (The Pagemaster avec Kevin Macallister), ainsi que Les aventures de Zac et Crysta dans la forêt tropicale de FernGully... oups! Mauvais exemple (^^') On y trouve même du Disney avec Taram et la chaudron magique (The black cauldron).

 

Comme vous avez pu le constater, le mot magique n'apparaît aucunement dans les titres originaux, et pour cause, il est inapproprié au possible pour peu qu'on connaisse de quoi ça parle ! A l'exception de Taram et le chaudron magique, TOUS ces animés auraient mérité leur propre article dans Les petits coups de coeur de Moka parce que je les aient tous découverts étant gosse et encore aujourd'hui je les apprécient (j'aurai aussi pu citer Petit Pierre au pays des rêves mais j'ai déjà écrit un article là-dessus). Donc pour leur rendre justice, et comme c'est bientôt Noël, revenons sur chacun d'eux et pourquoi leur titre français n'est pas approprié.

 

Alors commençons par Le voyage d'Edgar dans la forêt magique. Le Edgar en question est un enfant taupe qui vie avec sa mère ainsi que ses amis de différentes espèces à échelle d'animaux dans une forêt. Ses camarades Russel, un hérisson gourmand issu de famille nombreuse et Abigaelle, une souris casse-cou qui n'a que son père, vont à l'école avec comme professeur un blaireau, le sage Cornélius, avec la petite-fille de ce dernier, Michelle. Edgar est un peu le petit geek coincé pas très courageux et un peu taquiné par Russel et Abigaelle. Un jour, la Petite Classe comme ils sont appelés par Cornélius font un voyage dans la forêt, c'est là qu'ils tombent sur une route. Alors que Russel se trouve dessus, un camion arrivé (Les animaux du bois de quat'sous??) mais s'en tire miraculeusement alors que le conducteur balance par sa fenêtre une bouteille en verre qui se brise sur la route. La petite classe poursuit son expédition tandis qu'un camion citerne à gaz se voit crever un pneu par le verre brisé sur la route et se retrouve renversé avec une fuite de gaz. Le conducteur se précipite donner l'alerte tandis que nos petits héros et leur prof reviennent chez eux et découvrent la végétation fanée et les lieux complètement désertés. Michelle se précipite chez elle, respire le gaz qui se trouvait encore à l'intérieur et tombe inconsciente. Abigaelle se précipite à l'intérieur et réussit à l'en extirpé après avoir vu les parents de Michelle morts affalés sur la table de leur salon. Le soir venu, les trois enfants restants ne trouvent aucune trace de leur famille et reviennent chez Cornélius qui leur raconte qu'il est possible de sauver Michelle dont le gaz la ronge : deux plantes pour soigner ses yeux et ses poumons, sauf que les fleurs de la prairie sont mortes, il va falloir partir à la recherche d'une autre prairie. Cornélius restera avec Michelle tandis que Edgar et sa bande partiront à l'aventure. 

 

Alors déjà, Edgar est certes l'un des personnages principaux, c'est lui qui évolue le plus durant son voyage (il devient moins peureux et plus affirmé, surtout pour sauver Michelle) mais on suit autant Russel et Abigaelle que lui, donc Le voyage de la Petite Classe aurait été plus approprié. Ensuite, le lieu de l'action. Les animaux de cette forêt ont certes des vêtements et inventent des trucs en se servant de leurs doigts, mais restent à l'échelle d'animaux, donc pas très grands comparé aux humains qui ont l'air de géants. Certes ils dont un petit voyage de classe et la Forêt aux mille sentiers (c'est son nom) est importante dans le récit mais on passe la moitié du récit à voyager hors de cette forêt, dans des plaines désertes ou un chantier, un égout et enfin la fameuse prairie qui est l'objectif de nos héros avant de faire demi-tour et rentrer chez eux. Donc le voyage ne se déroule PAS dans la forêt. Et enfin le mot "magique" (^~^). La Forêt aux mille sentiers se fait pourrir par le gaz, mais la plupart des animaux reviennent à la fin, ils étaient en fait parti plus loin pour échapper au gaz. Elle abrite des animaux certes qui agissent et parlent comme des humains mais n'influencent aucunement leur environnement, et il n'y a aucune créature ou présence enchanteresse, même les Monstres jaune dont nos héros doivent traverser le territoire ne sont... que des engins de chantiers. Donc, non, la forêt n'est pas magique. La seule magie présente dans le film c'est l'union, le courage et la détermination du trio pour sauver Michelle. Il était une forêt ,ou bien les habitants de la forêt, ou bien le voyage de la petite classe auraient été de meilleurs titres. Petit plus indéniable à ce film : Cornélius est doublé par Phillipe Dumat (Picsou, Loren Bray dans Dr Quinn, le Marchand de sable dans Petit Pierre tiens tiens, le Prince Jean dans Robin des bois de Disney). Au final c'est un bon animé écologiste racontant l'importance de la forêt pour les animaux et que l'homme est effrayant et négligeant pour eux (le mec qui balance sa bouteille de verre sur la route, le mec qui a posé des pièges à animaux) mais qui peut aussi se montrer concerné (l'équipe qui vient examiner la forêt après la fuite du gaz) et on voit à l'écran la mort (un peu flouté à cause du gaz) avec les parents de Michelle. Pas aussi populaire que Brisbi et le secret de Nihm que je n'ai pas encore vu, mais qui mériterait d'être reconnu tout autant.

Abigaelle, Edgar, Russel et Michelle

La Petite Classe (ou Furnlings dans le conte original du Pays de Galles) au grand complet : Abigaelle, Edgar, Russel et Michelle

      

Passons à un film d'animation BIEEEEEN plus populaire, ayant bénéficié d'une pub monstrueuse (à la hauteur de ses protagonistes lol) pour surfer sur la hype et même l'entretenir en vue de la sortie prochaine du légendaire Jurassic Park : Les quatre dinosaures et le cirque magique. Spielberg y fait même un caméo ^^ Adapté d'un roman jeunesse, ce film nous raconte l'histoire de quatre dinosaures (sans blagues !) enlevés à leur époque préhystérique et rendus gentils par les céréales du Professeur Bon Oeil. Ce dernier n'est pas sans rappeler physiquement Archimède Porter dans Tarzan. Celui-ci souhaite semer un peu de bonheur dans le monde, ce pourquoi il a créé la Radio-Désir qui capte les souhaits de l'humanité, en particulier ceux des enfants, et les désirs les plus vivaces des enfants de toutes origines en 1993 semblent être de voir revenir les dinosaures. Les quatre rendus sociables, doux comme des agneaux et capables de parler acceptent avec enthousiasme. Nous avons Rex le Tyrannosaure orange joyeux et gaffeur doublé par Benoit Allemane, ou comme j'aime l'appeler LA VOIX DE DIEU ! (la voix française de Morgan Freeman donc, ainsi que Zeus dans Hercule). Elsa est la ptérodactyle violette légèrement nymphomane sur les bords, Big le tricératops bleu balourd et enfin Bang le pathosaure vert, le Dingo/Jar Jar du groupe. Leur mission est de se rendre au muséum d'histoires naturelles *clin d'oeil* à New York.

    Largués dans la baie de New York, ils tombent littéralement sur le radeau de Louis, enfant fugueur fuyant sa mère poule célibataire envahissante pour partir travailler dans un cirque à Central Park. Il se fait vite à l'idée qu'il parle avec des dinosaures (contrairement aux autres gosses du monde entier il semble pas savoir ce que c'est, la honte !) et se propose de les guider à condition de faire un détour par le cirque, histoire de crâner devant le patron. Seulement, comment se balader incognito dans la ville qui ne dort jamais avec des monstres aussi balèzes ? Louis a l'idée de faire un vol de reconnaissance avec Elsa pour localiser la parade qui a lieu aujourd'hui pour se mêler avec et passer inaperçu, c'est ainsi qu'ils atterriront dans les hauteurs d'un gratte-ciel et feront connaissance avec Cécilia Noisette, petite blonde riche négligée par ses parents qui travaillent à l’excès. Elle décide de fuguer avec Louis et rejoignent le groupe pour se mêler au festival. Après que la foule ai comprise que ce n'étaient pas des animatroniques mais de vrais dinosaures, c'est la panique chez les adultes qui prennent leurs gosses émerveillés pour fuir en criant, les deux enfants se retrouvent séparés des quatre dinos, c'est à cet instant que Rex découvre que le cirque dont parlais Louis à Central Park est tenu par le professeur Mauvais Oeil, frère du professeur Bon Oeil qui leur a averti de se méfier de lui car il est je cite "cruel et complètement fou qui sillonne cette époque pour répandre le malheur et que c'est un criminel". 

 

Et là je puis faire un parallèle intéressant et inattendu avec un autre film d'animation : le Pinocchio de Disney. J'avais fait un article dessus justement. Evidemment les deux films ne sont pas sortis à la même date et ne se déroulent pas à la même période mais j'ai remarqué qu'un thème les liaient : la dualité arts/science. Au début du film, le professeur Bon Oeil présente le professeur Babil (je suis toujours incapable de dire si c'est un homme ou une femme) sous une douce musique auréolée d'une aura bienveillante qui enseigne la science à une classe hors champ avec un grand sourire en disant "bienvenue". Même sa silhouette petite et replète avec ses grandes lunettes rondes sont rassurantes. Contrasté avec la musique inquiétante et dramatique sous le rire macabre du professeur Mauvais Oeil entouré de corbeaux prenant leur envol (raaah ces corbeaux, les pires oiseaux qui soient). On apprends ensuite à la fin de la scène de la parade que le professeur Mauvais Oeil dirige Le Cirque de l'étrange dans Central Park. Après avoir vu l'intégralité du film, l'opposition des deux professeurs officiant à New York est encore plus marquée, le premier enseigne avec passion et gentillesse aux enfants l'histoire, la science, la faune, que des disciplines scientifiques vu par corollaire pour le spectateur comme positives et enrichissantes.

Mauvais Oeil présente des spectacles artistiques, avec clowns, gnomes à fourches, acrobaties, effets spéciaux à couper le souffle, les sensations fortes, l’impressionnant avec pour orientation principale de susciter la Peur chez les spectateurs. Ce cirque est d'ailleurs fréquenté ni plus ni moins par des ados punks, triste facette de la société au même titre que les blousons noirs, déchéance sociale de personnages maquillés, habillés de cuir et de clous qui parlent un langage ou en tout cas un accent fort désagréable à l'oreille pour les honnêtes gens, et qui fument en plus.

Dans Pinocchio, c'est la même chose : la science et le savoir que l'on apprends à l'école (Gepetto dis lui-même que Pinocchio y apprendra des tas de choses et deviendra savant, "pourquoi?" demande Pinocchio, "parce que" réponds Gepetto) fais entrer les gens dans la respectabilité, à contrario l'univers de la scène, du théâtre est vu comme une sous-vie, rempli de cette sous-espèce que sont les Acteurs, ces branleurs qui entendent sonner midi tout en prenant leur café au lit, ces célébrité qui ont le monde à leur pied. Jiminy lui-même dit "qu'est-ce qu'un Acteur pourrait faire d'une conscience?" Ça en dit long sur les considérations que l'on voue aux artistes. Je suis conscient que ça se passe en Italie dans une période bien plus reculée que les années 1990 mais c'est le même constat que dans les 4 dinosaures : la science et l'enseignement c'est le bien, l'art et les artistes c'est le mal, incarné par un gros juif qui exploite le héros comme un esclavagiste (alors qu'on reproche souvent aux juifs d'être aussi dans les hautes sphères du monde, c'est marrant) et un Professeur qui a perverti son noble savoir dans le but de s'extasier à faire frémir, crier et apeurer les foules, et use même de sa magie perverse sur les deux enfants pour les transformer en singes, tout comme le Cocher utilisait la magie de son île enchantée pour transformer les enfants en ânes. Mais rassurez-vous, contrairement aux deux méchants de Pinocchio, à la fin le professeur Mauvais Oeil sera puni alors qu'il implorait son frère de revenir et que ses corbeaux, percevant son aveu de faiblesse fondent sur lui et le bouffent. Satisfaits ? Ah et Louis et Cécilia se sont mis en couple et se sont réconciliés avec leurs parents. Ben oui les enfants, quoi de mieux qu'une bonne fugue pour rappeler à vos parents trop occupés à travailler que vous existez ? Qui a produit ce film déjà ? Oh, Spielberg... ok tout se tiens ^^

Bref, parlons à présent du titre, comme vous l'avez compris le cirque a certes son propriétaire possédant des pouvoirs, mais ce n'est pas le cirque en lui-même, de plus dans l'inconscient collectif, le terme magique hors monde de fantasy est une chose merveilleuse, protectrice toujours du bon côté, ici le cirque est fait pour effrayer, faire peur aux spectateurs, qu'ils soient enfants ou adultes, le terme est donc inapproprié. Les 4 dinosaures et le cirque étrange, le cirque des horreurs ou tout autre qualificatif aurait été bien plus raccord. De même le titre original ne mentionne même pas ce fameux cirque qui n'apparaît que dans le dernier tiers du film. 

Voici Stanley, un troll possédant un pouvoir magique concentré dans son pouce vert, créant de la verdure, des fleurs et autres spores hallucinatoires.

 

Le lutin magique est l'histoire de Stanley, un troll (donc niveau titre, c'est rapé) qui vit dans un monde de désolation et de vices avec à leur tête LA REINE DU MAAAAAL aux doigts magiques et maléfique à qui la critique rend sadique, Gnorgua. Seulement le Stanley est rêveur et poète, aimant tout particulièrement la verdure et les fleurs qu'il fait pousser illégalement chez lui. Se faisant pincer, il est exilé dans un monde encore plus horrible et pire que le monde des trolls : LE MONDE DES HUMAINS ! Stanley se retrouve donc à New York et trouve refuge à Central Park. Pendant ce temps Gus (son prénom n'est prononcé qu'une fois dans le film, dans les balbutiements d'une bambine) un petit garçon de 8 ans est enjoué à l'idée d'aller au parc avec son père pour jouer avec son bateau télécommandé et manger des glaces, bref, passer du temps avec lui. Malheureusement comme c'est souvent le cas dans la fiction avant que les familles mono-parentales divorcées ne deviennent à la mode, le papa a une réunion très importante et ne peut de ce fait pas aller au parc, quant à la maman elle est tout aussi surbookée que son mari. Mais le gosse n'a pas à se plaindre, après tout ses parents travaillent si dur pour qu'ils aient une belle vie.

C'est donc sur cette excuse bien trouvée qu'ils laissent leurs deux enfants à la maison sous la "surveillance" d'une "nounou" plus occupée à faire le ménage qu'à s'occuper des gosses dont elle a la garde. Avec une telle ambiance, nul doute que Gus ne sera point frustré et ne fera de bêtises. En ces conditions, Gus pètes un câble et envoies chier le bon sens en décidant d'aller quand même à Central Park avec sa petite soeur de 1-2 ans, Rosie. Au train où vont les choses, je suis prêt à parier qu'à 11-12 ans il suivra l'exemple de Louis en fuguant XD  Quel rapport avec un troll magique me direz-vous? Eh bien j'y viens, figurez vous qu'alors que Gus essaye son bateau, Rosie distraite par un papillon se retrouve sous un pont où le trou sert de refuge à Stanley et tombe nez à nez avec lui alors qu'il était en train de copiner avec un écureuil (écureuil qui fait sa taille au début du film et qui devient inexplicablement aussi petit que la tête de Stanley plus tard). Rosie le poursuit dans son refuge, ils finissent par devenir amis et Gus parvient à les rejoindre (le passage est un peu petit pour lui). 

Pendant ce temps Gnorgua et son conjoint benêt Lorth découvrent que Stanley a quand même une assez belle vie dans le monde des humains, alors elle décide de purement et simplement l'éliminer en se rendant personnellement à Central Park.

Mais qui est donc le réalisateur de cette oeuvre ? Don Bluth himself. Son travail est reconnu pour ses oeuvres animées qui n'abrutissent pas les gosses contrairement aux Disney, ceux qui disent cela ont-ils vus Le lutin magique ? Je ne saurai dire. Sans vouloir descendre cette oeuvre, mettre une bambinette blonde de 2 ans dans les personnages principaux n'est pas ce que j'appellerai un choix pertinent, mais je reconnais que cela contraste avec son grand frère déjà blasé de la vie à seulement 8 ans. Le TRAVAIL est vraiment le fléau des enfants. Dans les oeuvres futures ce sera le DIVORCE, puisque c'est plus facile d'accuser les parents eux-mêmes de leurs fautes d'attention vis à vis de leurs enfants en les faisant se séparer plutôt que mettre en péril la valeur du travail en dénonçant le travail comme parfois injustement trop prenant pour que les parents puissent s'occuper correctement de leurs propres enfants. C'est curieux, c'est comme si la société préférait mettre en avant la valeur du travail (oui apparemment c'est une valeur, c'est ce que disent les politicards) plutôt que l'amour d'une famille. 

Par l'intermédiaire de Stanley, dissident au sein de sa propre race, le film est une invitation au rêve mais surtout au désir de communion avec la nature, ce monde de pierre et d'acier où rien ne pousse se transforme ainsi dans la fin fantasmée du film en un paradis vert recouvert de fleurs et de plantes (ce que deviendra le monde quand une apocalypse zombie ou une épidémie mortelle pour l'humain fera disparaître l'humanité). Par extension, c'est une demande de respect envers la nature, certes prononcée par un rêveur mais qui croit et veut rendre cette terre refaite pour voir et vivre la vie en vert (je déconne pas, ce sont les paroles de la chanson). Ah et j'oubliais de préciser, les fleurs que font pousser Stanley avec son pouce vert magique deviennent vivante et acquièrent une personnalité quand elles poussent. Je ne sais pas si ça puis aider à la crédibilisation du message écologique du film vis à vis des ados et des adultes. Pour finir, dans l'héroic fantasy les trolls sont des créatures gigantesques aux longs bras et au nez pointu vivant dans les forêts, ici les trolls sont petits et gros (à l'exception de Lorth) aux couleurs de peau diverses mais souvent fades qui sont méchants pour être méchants, c'est une philosophie de vivre pour eux, raison pour laquelle sans doute le titre français a opté pour désigner Stanley comme un lutin, créature plus positive dans l'imaginaire collectif. 

Stanley avec Rosie et Gus à bord du bateau du garçon transformé en voilier par la magie du troll.

Vile comme l'éclair, elle change tout en pierre, Gnorgua la reine du mal et son conjoint Lorth. 

 

Richard au pays des livres magiques nous raconte l'histoire de *roulements de tambour* Richard Tyler, un garçon hypocondriaque et paranoïaque incarné en live par Macaulay Culkin, enfant-star des années 90 et ami personnel de Mickael Jackson, ayant notamment interprété Kevin Macallister dans les deux premiers Home Alone. En effet, le début et la fin du film seront en images réelles, tout le reste en animation. Notre ami blond comme à son habitude se fait conspuer par les autres enfants de son âge (dans Home Alone il est mal vu par sa propre famille, dans Richie Rich il est riche et dans Richard il est vu comme bizarre), ses parents, surtout son père, sont dépassés par sa peur de l'extérieur. Il manquait plus qu'il passe son temps à jouer à des jeux vidéos et on aurait le plus magnifique geek avant même l’ascension sociale des geek. Bref, un jour que son père lui demande d'aller chercher un truc pour lui, il est surpris par un gros orage, il se réfugie à la bibliothèque. Le bibliothécaire est enthousiaste qu'un lecteur potentiel se présente à lui mais déchante vite en apprenant que le garçon coincé ne lit pas des oeuvres purement fictives (ce qu'avais Bastien dans l'Histoire sans fin lui au moins). Richard lui demande un téléphone, il y en a un non pas à l'accueil mais au fond d'un couloir entre les rayons de livres, en voyant qu'il est pas rassuré, le bibliothécaire précise qu'il y a un panneau EXIT qui indique la sortie un peu partout dans les lieux. Arrivé au centre des lieux, Richard découvre au plafon une version contes d'aventures de la chapelle sixtine, avec pirates, dragon, créatures étranges et un grand magicien (Gandalf? Merlin? Dumby?) au centre. Absorbé dans sa contemplation, il oublie que sa parka toute mouillée a fait une petite flaque sur laquelle il glisse et s'étale de tout son long... 

    Je vous passe la scène où il se redresse et se fait poursuivre par des torrents de peinture. Quand Richard reprend ses esprits, il voit ses mains comme dessinées en deux dimensions, nous venons de basculer dans la partie "cartoon", pardon, "illustration" du film. Le mage du centre du plafond vient à sa rencontre immédiatement et se présente comme étant le Maître des livres (le fameux Pagemaster du titre). Pour rentrer chez lui, il lui faudra voyager dans le monde de la fiction de A à Z et affronter trois épreuves : l'Horreur, l'Aventure et la Fantaisie. Quand j'ai demandé à ma mère pour la première fois "c'est quoi la fantaisie?" elle m'avait répondu : "quelque chose de pas important" ... avec le recul des années je réalise d'autant plus qu'elle et moi ne sommes décidément pas habitants du même univers. Richard va donc voyager à travers les rayons de la bibliothèque guidé par l'immense néon EXIT brillant dans le ciel dans la bonne direction. Il rencontrera dans sa quête ni plus ni moins que des livres qui ont des bras, des jambes et qui parlent : Aventure le fier marin bagarreur, Fantaisie la gentillette fée marraine cynique et Horreur le peureux difforme. Ils traverseront chaque "univers" correspondant aux 3 fameux archétypes bourrés de références littéraire parmi les plus connues dans le monde (Sherlock Holmes, 20000 lieues sous les mers, Dr Jekyll et Mr Hide, Moby Dick, L'île au trésor, Gulliver et donjon médiéval random avec dragon géant, ainsi que Jack et le haricot magique). Ce voyage initiatique invite Richard a rêver (la chanson commence d'ailleurs par "tu as le droit de rêver"), se plonger dans la fiction, en retirer ses propres expériences dont il en sort grandi et évolue dans le bon sens (sa phrase fétiche durant tout le film étant "ça c'est vraiment pas la joie" devient ainsi en fin de film "ça c'est vraiment la joie !", il s'affirme plus lui-même, a trouvé un grand courage (affronter des pirates et un dragon ça aide) et s'est fait des amis... bon ce sont des livres mais au moins maintenant il est au même niveau que Bastien au début de l'Histoire sans fin.

    Le Maître des livres désirait que Richard affronte ses peurs, non pas ce dont il a peur dans sa vie de tous les jours, mais la Peur elle-même, qui l'empêche de s'ouvrir, de s'affirmer, qui lui dicte sa vie en restant prostré chez lui à craindre tout et n'importe quoi jusqu'aux microbes dans l'air. Un bon film d'animation et d'invitation au voyage dans les univers littéraires. Bon je vais pas vous mentir, je n'ai jamais lu aucun des bouquins cités, mais le vrai but c'est d'expliquer que la fiction, en livre notamment, peut être bénéfique. "Les livres magiques" en question sont autant les 3 compagnons que Richard se fait que tous les livres qui prennent vie entre ses mains, tel le chien des Baskerville jaillissant du livre éponyme, la pieuvre géante ou la tige du haricot magique qui s'élève très haut dans le ciel. Donc pour ce film, le titre est plutôt bien trouvé, étant donné que le Pagemaster n'est présent que dans 3 minutes de film (mais bon, il est doublé par Christopher Lloyd qui interprète également le bibliothécaire, alors ça va). Le film n'a pas tant marqué le public que ça à la manière d'un Disney, les gens commençant à se lasser de Macaulay qui nous gratifiera de Richie Rich avant de mettre fin à sa carrière pour un moment.

Notre héros Richard Tyler, Horreur en bleu, Aventure en beige et Fantaisie en rose.

    Je n'ai pas grand-chose à dire sur les aventures de Zak et Crysta dans la forêt tropicale de Ferngully, apparemment cette histoire aurait eu une suite avec uniquement Crysta. C'est l'histoire donc de Crysta, une jeune fée curieuse et mignonne sur le point de devenir "adulte" qui vit parmi les siens dans la forêt de Ferngully située en Australie. Par le passé, leur peuple a réussit à enfermer dans un arbre l'esprit maléfique de la Destruction en personne, Hexxus (avec deux X s'il vous plaît). Tout pourrait continuer à aller bien dans le meilleur des mondes avant l'arrivée d'une équipe de déforestation munie d'une immense broyeuse ne vienne couper l'arbre-prison d'Hexxus, et comme la machine à essence dégage du "poison" lui permettant de s'incarner (autrefois ce fut le souffre du volcan) il s'incarne dans la cheminée du véhicule.

 

    Parmi l'équipe d'humains, nous découvrons Zak Young (oui c'est son nom sur sa carte d'identité), jeune homme branché de 16 ans qui vient de Byron Bay pour un petit boulot. Ce dernier marque accidentellement le fameux arbre d'Hexxus. Crysta a grandit dans l'idée que les humains avaient tous disparus de la surface de la Terre quand Hexxus avait attaqué, jusqu'au jour où Batty, la chauve-souris cobaye de diverses expérience scientifique, n'arrive par hasard à Ferngully et lui dise que les humains sont bien réels et encore trèèèès nombreux dans le monde. Attirée par la fumée dégagée par la machine, elle quitte sa forêt pour tomber sur Zak. Ce dernier ne voit pas l'arbre tomber derrière lui, scié par un de ses collègues, Crysta dans l'urgence lui jette un sort pour le réduire à la même taille qu'elle. Zak est désormais capable de comprendre et parler aux fées et aux animaux. Guère plus enthousiaste de mesurer 10 cm qu'Alice dans le pays des merveilles, son premier réflexe est de se convaincre qu'il rêve (après tout, les fées, ça n'existe pas) avant de réaliser que non, ce n'est pas un rêve et qu'il n'est pas mort. Ensuite, d'exiger de retrouver sa vraie taille comme de juste. Crysta encore apprentie en magie décide de l'emmener à Ferngully pendant qu'Hexxus, revitalisé par la pollution que dégage la broyeuse décide de guider les conducteurs vers Ferngully afin de se débarrasser des fées, seule menace qui puisse l'arrêter.

 

    Je crois que je surprendrai personne en disant que ce film est à visée écologique, pointant du doigt l'humanité cupide qui, pour de l'argent, est prête à raser des forêts entières, vivre dans leur confort des villes irrespirables en ignorant les beautés de la nature et les besoins des animaux. Les arbres sont des êtres vivants et si on a tendance à l'oublier, c'est parce qu'on ne les entends pas souffrir, mais les fées le ressentent. D'ailleurs tout se règle lorsque les fées s'unissent ensembles pour enfermer à nouveau Hexxus dans un arbre, la nature reprendra toujours ses droits.  Les commentaires cyniques de Batty sont très éloquents sur la nature destructrice de l'humain, mais comme son caractère est très changeant suite aux expérience qu'il a subit, difficile pour les jeunes spectateurs de le prendre au sérieux. Quant à ceux qui seraient tenter de se dire "ouais ben c'est Pocahontas au pays des fées" avec le blondin venu des villes qui se retrouve avec une indigène qui lui apprend à écouter la nature et les animaux, sachez que le film est sorti en 1992 et Pocahontas en 1995.

 

    A la fin du film est marqué "Pour nos enfants et les enfants de nos enfants". J'étais un enfant quand ce film est sorti, et aujourd'hui je suis adulte et je n'ai aucun remerciement à faire à quelqu'adulte qui soit m'ayant précédé. En 6ème, quand mon professeur d'Histoire me parlait de la déforestation de la jungle amazonienne, elle disait à ma classe "vous êtes la génération de demain, vous pouvez changer ça" mais sincèrement, non. Les types comme moi sont de plus en plus nombreux et de moins en moins écouté. C'est pas les types de ma génération qui peuvent changer le monde, c'est les enfants de ceux qui avaient le pouvoir à l'époque (et qui l'ont certainement encore parce qu'ils ne veulent pas mourir/prendre leur retraite) et élevés comme ils l'ont été pour leurs intérêts avant des petites conneries sans importance comme la nature ou les animaux, pourquoi décideraient-ils de changer le monde ? Cette minorité est trop aise avec ses privilèges pour y renoncer. Comme le disait un poète amérindien, il faudra attendre que le dernier arbre soit coupé et le dernier poisson pêché pour que l'Homme réalise que l'argent ne se mange pas. J'ai vieilli et je me renferme de plus en plus dans les mondes que je crée plutôt que regarder en face celui dans lequel je vies. Je dois être si blasé parce que ce que j'ai dans mon coeur ne semble pas digne d'être partagé. Ah c'est sûr que mon mini-moi me ferait la gueule si il me voyait ^^'